Titre : | Pierre Somma raconte son enfance très particulière dans une des stations du Canal, en totale autonomie | Numéro d'inventaire : | MOCS30 | Titre collectif : | Mémoires du canal de Suez. Recueil de témoignages oraux | Intervenant, responsabilité : | Informateur : Somma, Pierre / enquêteur : Joutard, Philippe , Ramière de Fortanier, Arnaud, Adrien, Christine / réalisateur : Collet, Raymond | Nature du document : | enquête | Dépositaire : | | Droits : | Contrat signé Centre d'Etudes Alexandrines / Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez | Niveau de consultation : | Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation | Lieu d'enregistrement : | Rueil-Malmaison | Date d'enregistrement : | 2017-09-07 | Caractéristiques techniques : | Type de document : Vidéo QuickTime; dimensions : 1920 px X 1080 px; Codecs : H264, AAC; Profil de couleur : HD (1-1-1); Canaux audio : Stéréo | Durée : | 63 mn / 51 mn | Langue : | français | Qualité du son : | bonne | Documents associés : | Photos en noir et blanc | Lieu de stockage : | Centre d'Etudes Alexandrines / Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez / Tgir Huma_Num | Voir aussi : | Entretiens enregistrés dans le cadre du programme Mémoires orales du canal de Suez | |
Auteur de l'analyse : | Nenna, Marie-Dominique ; Ramière de Fortanier, Arnaud | Commentaire : | Grand-père (ouvrier marin dans les années 1880, mort en 1887 à la suite d’un accident de remorqueur), père (né en 1888, études au Collège des Jésuites du Caire prises en charge par La Compagnie, puis engagé dans la Compagnie du Canal) et deux frères employés sur le Canal, Pierre Somma, né en 1926, a vécu dans une gare sur le Canal dont son père était sous-directeur (Gare 133, puis 146 du Chalouf, à 15 km de Port Tawfick). Les gares avaient été imaginées pour pouvoir assurer le croisement des navires, la communication avec les navires, le stoppage des navires et l’entretien du balisage du chenal. Elles étaient implantées tous les 10-15 km pour pouvoir communiquer entre elles et assuraient la garde par quarts. Il narre une série d’incidents de navires, que son père devait résoudre avec professionnalisme. Vie absolument autonome : en l’absence de route, le ravitaillement se faisait par remorqueur. Nombreux détails sur cette vie inhabituelle, avec la bonification des terres grâce à l’irrigation dans les années 1930 (bétail, vergers, légumes, relations bonnes et sincères avec les fellahs), le problème de l’eau potable (canal d’eau douce, dérivations, éolienne, purification de l’eau) et les maladies (malaria; bilharziose ), une communauté resserrée avec chef, sous-chef, matelots italiens, grecs et maltais (une quarantaine de personnes au total avec les familles); électrification à partir des années 1935 (groupe électrogène) ; des communications restreintes (sémaphores, puis télégraphe, puis dans les années 1938-1939, téléphone, mais poste de radio dès 1935). Famille de 9 enfants très religieuse, vie culturelle (musique, Revue des deux mondes, lecture), scolarité à la maison puis collège des jésuites au Caire à 9 ans, puis, suite à une maladie, hospitalisation pendant deux ans et à nouveau à la maison. Vacances de trois mois en Europe, tous les 2 ans. Départ pour le collège Sainte-Geneviève (Versailles), École des Mines à Paris, Génie maritime. Il détaille sa carrière d'architecte de bateaux, notamment les bananiers.Il évoque la Guerre d’Éthiopie et le passage des navires italiens. Il se souvient de l’ordre de mobilisation à Paris fin août 1939 et de son retour en famille. sur le dernier paquebot à quitter la France, l’Italie venant de déclarer la guerre. On écoutait Ici Londres sur ondes courtes. Proche de la base militaire britannique de Chalouf, ils ont subi les bombardements. Le sous-chef de la gare, Bagliano, à l’idée d’être interné pendant la Seconde Guerre mondiale, s’est suicidé. Il n’a pas entendu parler de l’arrivée d’Honoré d’Estienne d’Orves ni du siège de Damas. Mais la famille adhère à la France Libre. Il décrit longuement le système de mines lancées par les Allemands, et les méthodes pour y parer. Il assiste à l’explosion d’un navire grec et à son découpage pour l’évacuer. Pour lui, la France des années 30-50 était un grand pays, elle avait un “idéalisme sentimental” ; “c’étaient des missionnaires”. | Descripteurs : | fonctionnement du Canal ; stations du Canal ; canal d'eau douce , irrigation ; santé ; télécommunications ; scolarité ; présence britannique ; religions ; sports ; musique ; chansons | Périodes citées: | années 1930 ; années 1940 ; Seconde Guerre Mondiale | Lieux cités : | Éthiopie | Noms cités : | Lesseps, Ferdinand de ; Vogüé, Louis de ; France Libre | |