Titre : | Fadia Loutfi raconte sa vie sur les bords du canal de Suez et évoque la carrière de son père, Mohamed Loutfi, juriste dans la compagnie du Canal des années 1940 à 1970 | Numéro d'inventaire : | MOCS03 | Titre collectif : | Mémoires du canal de Suez. Recueil de témoignages oraux | Intervenant, responsabilité : | Informateur : Fadia Loutfi / enquêteur : Joutard, Philippe / réalisateur : Collet, Raymond | Nature du document : | enquête | Dépositaire : | | Droits : | Contrat signé Centre d'Études Alexandrines / Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez | Niveau de consultation : | Consulation en ligne et réutilisation sur autorisation | Lieu d'enregistrement : | Le Caire | Date d'enregistrement : | 2017-02-05 | Caractéristiques techniques : | Type de document : Vidéo QuickTime ; dimensions : 1920 px X 1080 px ; Codecs : H 264, AAC ; Profil de couleur : HD (1-1-1) ; Canaux audio : Stéréo | Durée : | 22 mn | Langue : | français | Qualité du son : | bonne | Documents associés : | Photographies noir et blanc et couleur ; films noir et blanc | Lieu de stockage : | Centre d'Études Alexandrines / Association du souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez / Tgir Huma_Num | Voir aussi : | Entretiens enregistrés dans le cadre du programme Mémoires orales du canal de Suez | |
Auteur de l'analyse : | Nenna, Marie-Dominique ; Ramière de Fortanier, Arnaud | Commentaire : | Fadia Loufti est la fille de Mohamed Loufti qui a fait ses études chez les Frères au Caire puis à l’École de droit. Il s’est porté candidat à un poste administratif auprès de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez un peu par hasard. Sa connaissance à la fois du français et de l’arabe lui a permis de jouer un rôle d’intermédiaire et de rencontrer des personnalités intéressantes. En 1945, il n’y avait pas le même niveau de rémunération entre les Français et les Égyptiens ; il a participé aux négociations qui ont abouti en 1947 à la parité : il en était très fier. Il a travaillé à Port-Fouad, puis à Ismaïlia après la nationalisation. Il apprend la nationalisation de 1956 sur un paquebot qui le ramenait de vacances ; il dit alors: ”faisant partie de cette organisation, je reste, je vais voir ce qui va se passer”. Il est alors nommé à Ismaïlia par le nouveau régime. En raison des bombardements et aussi du mariage de sa fille, il préfère en 1964 transférer son domicile et sa famille au Caire-Héliopolis, effectuant l’aller-retour quotidien Le Caire-Ismaïlia. Sportif, il a dirigé le Club Sportif ; il est l’inventeur du Speed-Ball. Il démissionne en 1967 pour continuer sa carrière avec les Français au Centre de documentation, en relation avec l’organisme de formation du Conseil des ministres et travaille pour envoyer des jeunes Égyptiens dans les pays de l’Est et aussi en France, contribuant ainsi au développement de l’amitié franco-égyptienne. Il est décoré de l’Ordre national du Mérite français en 1983. Fadia Loufti est née à Ismaïlia quand sa famille était à Port-Fouad au milieu des années 1940. Elle a fait ses études à Saint-Vincent de Paul, puis à l’école privée – Amoun – créée à Ismaïlia par la nouvelle autorité du canal de Suez (excellente) Elle allait à l’école à vélo, connaissant tout le monde indistinctement. La vie sociale alors parmi ses amis était un paradis. Après 1956 ils ont fait un gros effort pour accepter et être acceptés ; on se voyait dans les clubs, aux cercles nautique, de voile, “tout le monde était égal”. Elle a fait ses études aux États-Unis grâce à un programme d’échanges : maîtrise et doctorat. Elle a ensuite effectué une carrière d’enseignante. | Descripteurs : | nationalisation de la compagnie universelle du Canal ; population égyptienne ; communauté française ; communauté d'Europe de l'Est ; relations entre communautés ; rémunération ; scolarité ; sport ; vie sociale ; vie associative ; identité canaliote | Périodes citées: | années 1940 ; années 1950 ; années 1960 ; guerre de 1967 ; guerre de 1973 | Lieux cités : | Port-Saïd ; Port Fouad ; Ismaïlia ; Le Caire ; Héliopolis ; Annecy ; Londres | Noms cités : | Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul ; Ahmed Osman Ahmed | |